lundi 27 octobre 2008

Conte Boribana

J'ai rencontré cette statue dans une anfractuosité du mur qui ferme le musée Boribana. C'était plus qu'une statue immobile et sans vie.
J'ai cru rencontrer un être fait de chair, de sang et d'organes vivant dans cette enveloppe battue par les vents, la pluie, et à l'écoute des bruits de la rue, du fracas des vagues sur la côte déchiquetée, et aussi du bruit assourdissant que font les avions lors de leur envol.
Boribana est maintenant notre ami et le regarder alors que le jour baisse sur la ville de Dakar est un moment de méditation. Une philosophie du calme, de l'amitié entre les peuples de la grande ville. C'est une vigie surplombant la mer et les îles du Cap Vert .
A chacun de mes voyages je rencontre ainsi des amis de pierre, de bois, de fer travaillé.
Chacun pénètre mon coeur et j'emporte leur souvenir que je dépose sur le papier de mon travail. Ce texte plié en deux ou trois fois est ensuite glissé entre les branches du grand fromager surveillé par les singes.

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