lundi 17 mai 2010

Trakl et Rimbaud.

Malgré la décomposition du langage, l'intertextualité permet à Trakl de structurer son oeuvre.


Si les deux poètes connaissent une vie très courte — Arthur Rimbaud meurt à l'âge de trente-sept ans — Trakl et
 Rimbaud sont proches par les similitudes de leurs vies. Le germaniste Herbert Cysarz appellera d'ailleurs   Trakl « le
Rimbaud autrichien[92] ». Abhorrant la bonne société de Charleville d'où il cherche à s'enfuir dès qu'il le peut,
Rimbaud est la figure du rebelle sur le plan moral, politique et sexuel[93] . Il écrit à son ami Georges Izambard : «
Maintenant, je m'encrapule le plus possible. Pourquoi ? Je veux être poète, et je travaille à me rendre voyant[94] . ».

Trakl essaie de faire de même en se droguant et en s'enivrant, et cela n'est pas sans rappeler Baudelaire. La relation
que Rimbaud entretient avec Verlaine est également à rapprocher de celle que Trakl entretient avec sa soeur[95] : une
relation interdite.
La poésie réunit également les deux poètes. La technique de collage employée par Rimbaud est reprise par Trakl[96] .
On retrouve chez Trakl des motifs empruntés entre autres à Rimbaud comme la reprise du personnage d'Ophélie dans
Landschaft ou encore la reprise du motif des étoiles tombées dans De Profundis ou Untergang. Rimbaud comme
Mallarmé ont créé une nouvelle langue pour chercher l'inconnu, Trakl fait de même en créant sa langue
expressionniste. L'apparente impersonnalité de sa poésie sert à se concentrer sur le style qui devient alors
subjectif[91] . Rémy Colombat parle de « besoin impérieux d'expression et d'universalité[91] ».

OEuvres: consulter la source de ce bref article sur Trakl : Wikipédia.

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